La vaccination bientôt obligatoire pour les enfants de moins de 2 ans ?

La Ministre de la Santé Agnès Buzyn a clarifié la mesure déjà qualifiée par la presse de « révolution de la vaccination ». Alors que la loi imposait jusqu’alors 3 vaccins pour les enfants de moins de 2 ans, 11 vaccins seront désormais obligatoires à compter du début de l’année 2018. Le point sur ce qui changera pour les patients et les médecins.

Pourquoi augmenter le nombre de vaccins obligatoires ?

Dans son argumentaire, le gouvernement légitime la mesure par la résurgence de maladies infectieuses chez les enfants. Des troubles particulièrement dangereux pour ce public fragile, dont l’augmentation serait donc due à une insuffisance de la couverture vaccinale. Plus de 24.000 cas de rougeole ont ainsi été recensés en France entre 2008 et 2016. Jusqu’à présent 3 vaccins étaient imposés à savoir : la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (DTP). Pour la Ministre de la Santé, la mesure s’inscrit dans une volonté de rassurer les parents, mais aussi dans une démarche citoyenne. « Je souhaite que cette vaccination obligatoire rassure les Français. Je pense aux familles, aux parents dont les enfants sont décédés parce que les vaccins n’ont pas été faits, (parce que) les rappels n’ont pas été faits soit par négligence, soit par défiance », a-t-elle ainsi précisé dans les colonnes de LCI.

Quels seront les 8 vaccins obligatoires supplémentaires ?

Haemophilus influenzae B ; Coqueluche, Hépatite B, Rougeole, Oreillons, Rubéole, Méningocoque C et Pneumocoque. Agnès Buzyn présentera le projet au Parlement à la fin de l’année 2017, pour une application dès 2018. Les vaccins obligatoires seront pris en charge à 100%, soit pour 65% de leur prix par l’Assurance Maladie, et le reste par les assurances complémentaires.

Vaccination : les vaccins seront-ils vraiment obligatoires ?

Cette mesure n’est pas sans interpeller les anti-vaccinations. A ce sujet le gouvernement travaille sur une clause d’exemption. Une règle qui pourrait être complexe à mettre en place, si on se réfère au Code de la santé publique (article L3116-4) qui rend le défaut de vaccination passible de 6 mois d’emprisonnement et de 3750 euros d’amende pour les parents.


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